© Laurent Lange
© Dominique Wittorski
L'histoire
De sa mémoire, jamais Corilen ne pourra effacer la blessure laissée par l’acte sauvage de Sérétac, une nuit, au bord d’un chemin…
Comment trouver le pardon entre une coutume qui défaille et une justice qui condamne sans apaiser ni réconforter l’âme de cette jeune femme blessée dans sa chair.
Qui lui rendra justice ? Les siens, les hommes blancs ?
Où est la vérité ?
La pièce met en cause ici les autorités coutumières dans leur habitude de régler une affaire de viol par de simples échanges compensatoires entre les clans concernés. Mais le droit français (dit « commun »), vers lequel se tourne la victime, est-il en mesure de restaurer la dignité bafouée ?
Intention
Faire revivre la première œuvre de Pierre Gope, vingt-cinq ans après... Comme une envie de retravailler cette pièce qui avait bouleversé les codes et qui nous donnait à entendre que ce jeune auteur allait rompre les silences. Les années passent, où en sommes-nous, la société a-t- elle évolué ? Pierre Gope reprend l’écriture de cette pièce afin d’analyser les avancées, ou pas, de la société.
Distribution
Kesh Bearune, Marion Farcy, Pierre Gope, Dominique Jean, Doui Naouna, Elie Ounemoa, Aman Poani, Gauthier Rigoulot, Colette Tidjitte, Rain Wachoima, Jeruscha Waia
Mise en scène : Dominique Wittorski
Scénographie : Dominique Wittorski et Guillaume Borron
Lumières : Laurent Lange et Kristen Arzul
Co-production : ADCK-CCT, Théâtre de l'Île, Centre culturel du Mont-Dore
© Dominique Wittorski
Extrait
"Dans le temps, le pardon coutumier pansait les blessures les plus douloureuses et renouait les liens d’alliance brisés que le profane croyait à jamais déchirés. Dans le temps, en cas d’attentats contre les personnes et contre les biens, le coupable n’était pas l’individu mais sa famille, son clan et la victime pareillement. La victime ne pouvait donc pas être oubliée en ce temps-là."
© Dominique Wittorski